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Rapport du président de la SEF en 1926

Nous avons retrouvé un bulletin rédigé par le premier président de la Société d’Études françaises de Bâle, Alfred Silbernagel-Caloyanni, établissant, en juillet 1926, un bilan des 8 première années d’activité. Nous retranscrivons ici le début de son texte, suivi de l’intégralité du bulletin numérisé.

« La Société d’Études françaises de Bâle fut créée en avril 1918, au commencement de la grande offensive allemande. Elle n’avait pourtant rien à faire avec ces nombreux organes de la propagande de guerre qui disparurent tous avec l’armistice et la paix. Elle n’était pas non plus inspirée par une des grandes sociétés françaises qui, comme l’Alliance française, propagent la culture et la langue française à l’étranger, et ont créé, dans tous les pays, des branches et des sections ou des sociétés analogues. La Société d’Études françaises de Bâle que j’ai l’honneur et la grande satisfaction de présider depuis sa fondation, a un caractère tout à fait original et ne trouve sa pareille nulle part en Suisse. Son histoire peut servir de modèle ailleurs et mérite d’être connue aussi hors de Bâle et de la Suisse, d’autant plus qu’aucune autre ville de la Suisse allemande ne possède un centre de culture latine aussi important et n’offre au public autant d’occasions d’entrer en contact avec d’éminents représentants de la Suisse romande, de la France et de la Belgique. Des conférences en langue française ont été de temps en temps organisées dans une série de villes de la Suisse allemande par des sociétés scientifiques et littéraires, par des Universités ou des organes universitaires, par exemple à Bâle par la Faculté de droit (cours de droit français) et par le comité des étudiants ; mais cette activité n’a pas été aussi continue et aussi régulière que celle de notre société. L’Alliance française à Zurich, actuellement présidée par un Suisse, M. le Dr Pfeiffer, et avec laquelle nous espérons pouvoir entrer en relations suivies à l’avenir, n’est pas une création purement suisse, comme la nôtre ; c’est une section de la grande organisation qui a son siège à Paris et qui subventionne les cours de langue française. »