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Que réserve la rentrée de septembre 2022?

Le 3 mai, notre saison 2021-2022 s’est terminée par un événement remarquable, organisé avec l’Institut d’Études européennes et l’Alliance française de Bâle : la conférence de l’Ambassadeur de France à Berne, M. Frédéric Journès, sur la présidence française de l’Union européenne, percutée de plein fouet par la guerre en Ukraine, qui risque de s’installer dans la durée.

Devant cet arrière-plan sombre, quel sens donner à nos modestes « études françaises » ? Celui que lui ont assigné leurs fondateurs au moment de la Première Guerre mondiale : maintenir un foyer de pensée libre, réfléchir avec le recul nécessaire aux problèmes de notre époque, le faire en échangeant avec des personnalités compétentes venues de France (ou du monde francophone). Comme nos prédécesseurs, nous tenons à cet éclairage « latin ». Comprendre comment fonctionnent nos amis français et romands devient de plus en plus difficile, ne fût-ce par la perte de la connaissance de leur langue.

Les événements que nous organiserons entre septembre et la fin de l’année obéissent à deux impératifs : réfléchir à la France politique, réfléchir à la France culturelle. C’est pourquoi nous avons demandé à Jean-Luc Barré et à Alain Vircondelet un éclairage particulier sur l’héritage du général de Gaulle d’un côté et sur les relations franco-algériennes telles que les a vécus Albert Camus de l’autre. Nous revenons par là à des problématiques traitées précédemment par  Arnaud Teyssier et par Pierre Vermeren. 

Côté culture, deux centenaires sont à l’ordre du jour : Molière et Proust. Ce seront deux autres points forts de notre programme, avec notamment, au Stadtkino, en coopération avec l’Alliance Française, la projection de trois nouvelles mises en scène de la Comédie-Française: Tartuffe ( version inédite), Le Bourgeois gentilhomme (version théâtre musical) et Malade imaginaire. Elles seront précédées, la veille, par deux conférences qui éclaireront ces pièces par leur contexte. 

Pour Proust nous accueillerons Charles Dantzig, qui a orchestré « l’année Proust » sur France Culture que vous pouvez écouter en podcast, ainsi que Jean-Marc Quaranta, qui vient de publier la version refusé en 1912 du Temps perdu.