Baudelaire et Wagner

Robert Kopp, Spécialiste de l’histoire de la littérature et des idées des XIXe et XXe siècles, est  professeur à l’université de Bâle. Correspondant de l’Institut, il a enseigné à l’université de Paris X-Nanterre, à l’École pratique des hautes études, à l’université de Paris IV-Sorbonne, ainsi qu’à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Il a publié de nombreuses études sur Chateaubriand, Balzac, Victor Hugo, Nerval, Baudelaire, des Goncourt, Huysmans, Gide, Pierre Jean Jouve. On lui doit une édition critique et commentée du Spleen de Paris (Corti) reprise en « Poésie/Gallimard » et un Qui était Baudelaire ?, traduit en allemand et en anglais. Il est éditeur de la collection « Bouquins » (Robert Laffont). Ses élèves et ses amis viennent de lui consacrer un volume intitulé Désirs et plaisirs du livre, Hommage à Robert Kopp.

Sur Richard Wagner

Comment Baudelaire, le poète le plus parisien de la littérature française, a-t-il pu s’identifier à Wagner, ce génie si profondément germanique et qui avait horreur de la France et de Paris ? C’est que le poète de « Fleurs du mal » a retrouvé dans Tannhäuser ses propres aspirations vers Dieu et vers Satan à la fois. La quête de Tannhäuser, son culte pour Vénus, prend, par moments, les allures d’une véritable contre-religion. Baudelaire se sent alors transporté par la musique de Wagner comme par une drogue. In n’est pourtant pas le premier wagnérien français. Avant lui Nerval, Gautier et Champfleury ont compris que « les parfums, les couleurs et les sons se répondent ».

Dernières publications

Baudelaire. Le soleil noir de la modernité, Gallimard, coll. « Découvertes », 2004.

« Georges Sand, Troubadour du troisième sexe » dans L’Histoire, n° 293, décembre 2004

Edmond et Jules de Goncourt, Les Maîtresses des Louis XV et autres portraits de femmes, Édition établie et présentée par Robert Kopp, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2003

« Jean-Rodolphe de Salis et Pierre Jean Jouve », dans Jean-Rodolphe de Salis, un historien au XXe siècle, Chronos-Verlag, 2003.

« Tocqueville et la Suisse » dans Miroirs — Reflets. Esthétiques de la duplicité, Presses universitaires de Strasbourg, 2003.

« Locus amoenus ou locus horribilis ? Impressions helvétiques de quelques voyageurs français du XVIIe au XXe siècle», dans La Suisse — une idylle ? Die Schweiz — eine Idylle?, Festschrift für Peter André Bloch , Presses Universitaires de Strasbourg, collection « Helvetica », 2002.

« Balthus et Jouve. Documents inédits ». Catalogue de l’exposition Baltus du Palazzo Grassi, 6 septembre 2001 – 6 janvier 2002.

« Baudelaire et Wagner », introduction à Sur Richard Wagner, textes de Baudelaire, Gautier, Champfleury et Nerval, Paris, Éditions Les Belles Lettres, 1994.