La France et le monde arabe: une relation très ambiguë

« Il y a deux histoires, disait Balzac, l’une que l’on enseigne et qui ment, l’autre que l’on tait parce qu’elle recèle l’inavouable. » Or, c’est bien à l’histoire que l’on tait que s’est intéressé Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et grand spécialiste du Maghreb, non seulement dans ses deux derniers livres, La France qui déclasse. Les Gilets jaunes, une jacquerie au XXe siècle (Tallandier 2019) et Le Déni français. Notre histoire secrète des liaisons franco-arabes (Albin Michel, 2019), mais aussi dans Maghreb. La démocratie impossible? (Fayard, 2004), Idées reçues sur le Maghreb (Le Cavalier bleu, 2010) ou dans La France en terre d’islam. Empire colonial et religions, XIXe et XXe siècles (Belin, 2016). Nul mieux que lui ne peut nous expliquer les relations ambiguës qu’entretient la France avec le monde arabe. Ambiguës de par son histoire qui ne ressemble à nulle autre.