Le ranz des vaches

Peu d’airs suisses sont aussi célèbres que ce chant a capella des anciens armaillis fribourgeois et vaudois. « Si chéri des Suisses – dit Rousseau dans son Dictionnaire de la musique – qu’il fut défendu sous peine de mort de le jouer dans leurs troupes, parce qu’il faisait fondre en larmes, déserter ou mourir ceux qui l’entendaient, tant il excitait en eux l’ardent désir de revoir leur pays. » Un effet qui a très tôt retenu jusqu’à l’attention les médecins – comme le Bâlois Théodore Zwinger ou l’Alsacien Johannes Hofer – qui se sont intéressés aux phénomènes de la mélancolie. Faut-il s’étonner que la mélodie ait également connu une grande fortune auprès des compositeurs, romantiques et autres, de Rossini à Berlioz? Sans parler de son utilisation folklorique jusque dans la Fête des vignerons de nos jours. Anne Philipona est historienne et enseignante dans le pays de Fribourg. Elle vient de republier dans une somptueuse mise à jour l’ouvrage devenu classique de Guy S. Métraux, Le Ranz des vaches. Du chant des bergers à l’hymne patriotique (Editions Ides et Calendes, 2019).

Attention: cette conférence aura lieu un mardi (29 septembre) à la Lesegesellschaft (Münsterplatz); elle sera précédée par notre Assemblée générale ordinaire (17 h 00).

Réservation obligatoire par mail: regazzonisilvia@intergga.ch, ou par tél. 061 721 71 52.

Port du masque obligatoire.